Diplomatie
Le Pentagone a annoncé le 31 juillet 2025 l’attribution de contrats totalisant 7,8 milliards de dollars à Lockheed Martin et RTX Corporation. Cette décision intervient dans un contexte de tensions géopolitiques accrues et de besoins croissants en missiles tactiques et stratégiques.
Le Pentagone alloue 7,8 milliards de dollars en missiles
Le principal contrat, signé fin juillet 2025, porte sur une enveloppe de 7,8 milliards de dollars divisée entre Lockheed Martin et RTX Corporation. L’objectif : produire des milliers de missiles de précision destinés aux forces américaines et à 19 pays alliés via le programme Foreign Military Sales (FMS), d'après les informations de Defense News.
Missiles AMRAAM : un pilier de la défense aérienne
RTX a obtenu un contrat record de 3,5 milliards de dollars pour des missiles AIM‑120 AMRAAM (Advanced Medium‑Range Air‑to‑Air Missile), d’une valeur unitaire d’environ un million de dollars.
Ces missiles sont compatibles avec 14 plateformes (jets de combat et systèmes sol-air comme NASAMS) et utilisés dans 44 pays, notamment au Japon, au Canada, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Ukraine. Ce contrat vise à reconstituer des stocks fortement sollicités par les conflits en cours, notamment au Moyen-Orient et en Ukraine.
Ces missiles sont compatibles avec 14 plateformes (jets de combat et systèmes sol-air comme NASAMS) et utilisés dans 44 pays, notamment au Japon, au Canada, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Ukraine. Ce contrat vise à reconstituer des stocks fortement sollicités par les conflits en cours, notamment au Moyen-Orient et en Ukraine.
JASSM et LRASM : frappes de précision longue portée
Lockheed Martin produit sous le contrat plusieurs types de missiles : AGM‑158 JASSM (Joint Air‑to‑Surface Standoff Missile), JASSM‑ER (version étendue) et AGM‑158C LRASM (Long Range Anti‑Ship Missile).
Le JASSM-ER permet des frappes à longue distance tout en restant discret, tandis que le LRASM est conçu pour cibler des navires de surface avec guidage passif et intelligence artificielle embarquée
Le JASSM-ER permet des frappes à longue distance tout en restant discret, tandis que le LRASM est conçu pour cibler des navires de surface avec guidage passif et intelligence artificielle embarquée
Alliés bénéficiaires et utilité stratégique des missiles
Le contrat FMS couvre 19 pays alliés, dont figurent le Japon, le Canada, l’Allemagne, le Royaume‑Uni et l’Ukraine. Les missiles AMRAAM renforcent les capacités de défense aérienne, notamment via des systèmes comme NASAMS, jugés particulièrement efficaces pour soutenir l’Ukraine face aux frappes russes.
Les JASSM et LRASM offrent des capacités offensives discrètes à longue portée depuis des avions, permettant des frappes à distance élevée ou des attaques navales précises. Ce double volet de défense et d’attaque illustre la stratégie américaine actuelle, fondée sur la projection de puissance et la dissuasion multilatérale.
Les JASSM et LRASM offrent des capacités offensives discrètes à longue portée depuis des avions, permettant des frappes à distance élevée ou des attaques navales précises. Ce double volet de défense et d’attaque illustre la stratégie américaine actuelle, fondée sur la projection de puissance et la dissuasion multilatérale.
Analyse : pourquoi 7,8 milliards de dollars maintenant ?
Les stocks américains et alliés sont fortement entamés par les besoins opérationnels récents : en Ukraine, au Moyen-Orient et en Asie. La demande pour l’AMRAAM a dépassé les cadences de production antérieures, d’où l’urgence du contrat de 3,5 milliards pour AMRAAM, mais l’enveloppe globale renforce aussi les capacités standoff et anti-navires avec Lockheed Martin.
La décision révèle une volonté de maintenir un leadership technologique et logistique au sein de l’OTAN, tout en incitant les alliés à renforcer leurs propres capacités (via la reconstitution de stocks ou des programmes de co‑production, par exemple avec le Japon).
La décision révèle une volonté de maintenir un leadership technologique et logistique au sein de l’OTAN, tout en incitant les alliés à renforcer leurs propres capacités (via la reconstitution de stocks ou des programmes de co‑production, par exemple avec le Japon).
Le Pentagone a ainsi alloué 7,8 milliards de dollars pour produire des missiles AMRAAM, JASSM-ER et LRASM, destinés aux États‑Unis et à 19 alliés. Ces missiles jouent un rôle clé dans la défense aérienne, les frappes à distance et la dissuasion maritime. Face à un contexte sécuritaire tendu, cette décision traduit une volonté claire de consolider la posture militaire américaine et alliée.
